lundi 20 avril 2009

De l'écriture et de son droit

Peut-on tout écrire, mais surtout ce que nous écrivons peut-il être lu par tous ?

D’abord commençons par le début : ce que nous écrivons est le reflet de notre pensée. Si la pensée est libre, elle ne gène en rien autrui, puisqu’elle n’est qu’une pensée que nul, en théorie ne peut lire, alors pensons.

Mais, si l’on met notre pensée sur le papier, rendant l’invisible, soudain, visible par la magie de la plume et de l’encre, alors cette liberté rencontre des frontières : l’opinion publique. Car pensée est abstrait, tandis d’écrire devient un acte et c’est, généralement, ce dernier qui est jugé.

A partir de là peut-on alors tout écrire. Car, mettant notre pensée sur le papier, elle devient réelle et permet de définir ce que nous sommes et, dés lors, de nous cataloguer, sur la grande autoroute de l’administration, bien pensante de nos gouvernements.

Si je dis « j’aime le bleu » et que le bleu est symbole de liberté, car le ciel est bleu et rien n’est plus libre que l’oiseau qui vole, alors on dira que je cherche la liberté. Par contre, si je dis « j’aime le rouge » et qu’il est symbole du sang versé lors des révolutions, on me taxera de révolutionnaire.

Mais, ma pensée reste mienne et rien ne m’empêche alors d’écrire ce que je ne suis pas, pour faire croire que je suis ce que nos administrations, bien pensantes et bienveillantes, veulent que je sois.

Il y a des lois faites, comme tout le monde le sait, pour être respectées, tout en étant éprouvées, contournées, adaptées voir même changées, mais indispensable à l’ordre établi par notre société. Ceci est bon, ceci est mauvais et peut importe que cela soit vrai ou faux, de toute manière c’est ainsi.

Mais revenons à nos crayons. Ecrire, c’est ouvrir une porte de sa propre pensée, que l’on offre aux autres. A partir de là, c’est livrer ce que l’on veut de soit, que cela soit vrai ou faux. Donc, on peut écrire sur tout, puisque les gens ne sauront jamais, véritablement, si cela est votre pensée profonde où juste la volonté de parler pour dire, ou ne rien dire.

Dans un monde où celui qui crie n’attire l’attention que de son voisin et encore, si la télé ou la radio ne sont pas trop fortes. Le dernier moyen de s’exprimer véritablement reste l’écriture. Car le lecteur n’a pas le choix, il devra être attentif à vos mots et donc le message passera, même si la télé ou la radio sont trop fort, car pour vous lire, il fera un effort.

Lire reste un liberté, à la différence de la télé ou de la radio. Car, on peut laisser les deux derniers allumés en faisant une autre activité, alors qu’un livre posé, même ouvert, impose de faire l’effort de le lire et rarement de faire autre chose. Je me répète, me direz-vous ? Normal, c’est par la répétition que le message passera le mieux.
Donc, on peut écrire sur tout, à condition d’assumer ce que l’on écrit, car les paroles s’envolent, seuls les écrits restent. Ensuite à chacun de se faire son opinion sur celui qui écrit.

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